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N°161, octobre-décembre 2020 (version numérique)

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Description

Le dossier des nouvelles techniques de modification génétique est sur la table de l’Union européenne depuis dix ans. Dans ce laps de temps, les promoteurs d’une dérèglementation des nouveaux OGM ont vanté, et vantent toujours, leurs innovations ou techniques comme relevant de la « bonne science  ». Mais, paradoxalement, cette même science contredit souvent ces assertions, tout comme peuvent les contredire certaines techniques utilisées par les entreprises elles-mêmes !

Le lobbying en faveur d’un relâchement (jusqu’à l’abandon ?) de l’encadrement réglementaire des nouveaux OGM se renforcera sans doute dans les mois et années à venir. Les mêmes arguments techniques, identiques parfois à ceux concernant les OGM transgéniques, vont être assénés aux instances politiques nationales, européennes et internationales. Mais qu’entendent donc les lobbies en clamant que les nouveaux OGM sont indifférenciables de ce que la Nature peut spontanément produire ? Les entreprises maîtrisent-elles effectivement les modifications génétiques de bout en bout ? Les OGM réglementés, transgéniques ou nouveaux, sont-ils eux-mêmes clairement et correctement décrits dans les dossiers de demande d’autorisation ? La détection de ces nouvelles modifications génétiques est-elle réellement impossible ?

Avec ce dossier, Inf’OGM revient sur la sincérité de certaines des informations et données fournies par certaines entreprises ou scientifiques, en commençant par la sémantique même. L’objectif n’est pas d’affirmer que rien n’est maîtrisé. Il vise simplement à remettre à niveau l’objectivité scientifique des promesses techniques distillées aux politiques. Rappel important : pour l’Organisation Mondiale du Commerce, les législations encadrant ces produits doivent s’appuyer sur… des bases scientifiques. Mais lesquelles ? Tous ne semblent pas d’accord…