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États-Unis : les nouvelles plantes mutées déjà dans les champs

Par Christophe NOISETTE

Publié le 24/10/2016

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Les premiers nouveaux OGM sont déjà dans les champs outre-Atlantique. L’entreprise Cibus commercialise des semences de colza génétiquement modifié pour tolérer les herbicides à base de sulfonylurée.

Ce colza génétiquement modifié – nom de code « SU Canola » – est issue d’une manipulation génétique in vitro, la mutagénèse dirigée par oligonucléotide. Cette technique récente génère des effets non intentionnels. Aux États-Unis et au Canada, ce colza est vendu comme « non OGM ».

Dans l’Union européenne, son statut n’a toujours pas été tranché et la bataille est intense entre ceux qui souhaitent que ces nouveaux OGM soient réglementés (donc évalués et étiquetés) et ceux qui préfèrent les laisser dans l’ombre, de peur que, sinon, les consommateurs ne les rejettent.

D’après le journal Bloomberg, les agriculteurs étasuniens ont récolté 3 237 hectares en 2015 et 8 094 hectares en 2016 de ce colza. En 2014, Cibus a fondé l’entreprise Valley Oil Partners, avec Rotam Crop Sciences, une entreprise qui commercialise le Draft (le seul herbicide actuellement autorisé sur le SU Canola) et Seley & Co, qui commercialise des « produits de base ». C’est cette entreprise qui a été chargée de commercialiser les dérivés de ce colza GM. Ainsi, dès 2015, celui-ci s’est retrouvé sur les étals et dans les assiettes nord-américaines sous forme d’huile de cuisson « non OGM ». 93% du colza cultivé aux États-Unis était transgénique en 2013. Les consommateurs associent colza à OGM et commencent à changer leur habitude d’achat. L’entreprise insiste donc sur le caractère « non OGM » de son huile.

Autre point mis en avant par les promoteurs de ce colza muté : c’est une « solution » pour lutter contre les adventices devenues résistantes au glyphosate… jusqu’à ce qu’elles résistent aussi à ces autres herbicides ?

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