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Produits transformés : difficile quantification des OGM

Par Eric MEUNIER

Publié le 31/10/2007, modifié le 27/02/2025

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La détection de PGM, ou produits issus de PGM, dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux transformés, peut être beaucoup plus dure à réaliser que dans les matières premières végétales. C’est ce qu’explique Florian Weighardt [1], dans une lettre publiée par le journal Nature Biotechnology [2]. L’auteur affirme que les analyses conduites sur des prélèvements d’aliments ou de fourrage sont « potentiellement sujettes à erreur et risquent d’entraîner un mauvais étiquetage des produits ». Selon lui, la dégradation de l’ADN présent dans les produits transformés ou la présence d’ingrédients multiples sont des exemples de limites inhérentes à toute analyse effectuée par PCR sur ces produits. L’auteur propose donc de recourir à des méthodes de PCR de haute précision mais surtout, milite pour une analyse et une certification des matières premières en amont de toute transformation et en vue de l’étiquetage d’aliments destinés aux êtres humains et aux animaux. A l’heure actuelle, les analyses pouvant être effectuées portent sur le produit fini, les matières premières transformées en aliment devant elles faire l’objet d’une information précise entre acheteur et revendeur mais pas obligatoirement d’un étiquetage puisque les aliments pour animaux dérivés de PGM (ex. huile de colza, dérivée de colza transgénique) ne sont pas à étiqueter, contrairement aux aliments consistant en des PGM (ex. boîte de maïs consistant en du maïs transgénique) [3].

[1Il a été membre du Centre Commun de Recherche de l’Union européenne jusqu’en mars 2004

[2« GMO quantification in processed food and feed », Weighardt F. et al., Nature Biotechnology Nov 2007, Vol 25, (11) : 1213-4

[3art. 4 et 5 du règlement 1829/2003

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