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OGM : ce que propose François Fillon, Les Républicains

Par Inf'ogm

Publié le 15/03/2017, modifié le 10/07/2024

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Le candidat François Fillon, de Les Républicains, n’a pas souhaité répondre à nos questions sur les OGM et les semences. Nous avons donc extrait des différentes communications de ce candidat quelques éléments qui donnent une idée de ses positions : il entend favoriser la recherche sur les OGM. Les chercheurs, précise-t-il, ne peuvent pas travailler sur ce sujet du fait des règles éthiques qui ont été mises en place, ou de la pression de la société. Ainsi, il pense que la France et l’Europe « ont des contraintes à lever et des tabous à faire sauter  [1] ».

Dans une vidéo postée sur YouTube en 2016, François Fillon précise sa pensée sur les OGM. Il regrette tout d’abord qu’« une certaine méfiance [se soit] instaurée autour du progrès scientifique ». Les français auraient peur de la science, « ce qui est un frein à l’innovation dans notre pays. En France, il y a de nombreux sujets sur lesquels les scientifiques ne peuvent pas travailler, soit parce qu’il y a des règles éthiques qui ont été mises en place, soit parce qu’il y a une pression de la société sur un certain nombre de points . (…) Je pense aux nanotechnologies (…), aux manipulations génétiques. Ce sont des sujets sur lesquels on a décidé d’interdire les recherches. Et moi ma conviction, c’est que c’est un péché contre l’avenir. Il y a une chose que je ne peux pas comprendre, c’est qu’on ne continue pas les recherches sur ces sujets. Parce que personne ne peut dire si dans 20 ans, 50 ans une grande partie de l’avenir de l’humanité ne dépendra pas de ces recherches. (…) Sur ces sujets, La France et l’Europe ont des contraintes à lever et des tabous à faire sauter. Je raisonne avec ce que j’essaie d’appeler le bon sens du paysans sarthois.

Il est revenu sur ce sujet en 2017, dans une tribune publiée sur le site professionnel Wikiagri : « Nous devrons oser l’innovation. La France ne retrouvera son rang de première puissance agricole européenne que si elle investit dans la recherche et le développement. Osons relancer les recherches qui ont été interrompues au nom du principe de précaution, notamment en génétique et rendons éligibles au crédit impôt recherche les exploitations agricoles pour des projets de recherche ou d’expérimentations labellisés. Je souhaite aussi que la France devienne leader en Agriculture 3.0. Les recherches sur la fertilité des sols sont un sujet important : cela permet d’augmenter à la fois la fertilité des sols et le stockage du carbone émis par les activités humaines ».

Deuxième point mis en avant dans cette tribune : les normes qui étouffent, dit-il, l’agriculture : « On tue notre agriculture à petit feu, avec un excès de charges, de normes, de contrôles ». Il propose donc de « suspendre les normes françaises non exigées dans les autres pays européens », mais en parallèle, il propose de nouvelles normes qui n’existent pas au niveau européen, normes qui nécessiteront de fait des contrôles. Ainsi, il « propose ainsi d’apposer sur l’emballage de tous les produits alimentaires la mention claire de leur provenance et de leur lieu de transformation. Je souhaite aussi que soient affichés sur l’étiquette des produits frais vendus en grande distribution le prix d’achat au producteur agricole, et pour les produits transformés, le prix du principal composant ».

Enfin, François Fillon veut supprimer de la Constitution le principe de précaution qu’il juge « dévoyé et arbitraire » [2].

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