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Etiquetage des produits animaux : le CNC se prononce en mai
Récemment, les media reprenaient largement une information diffusée en premier par Europe 1, selon laquelle le Conseil national de la consommation (CNC) s’était dit favorable à la création d’une étiquette « nourri sans OGM » pour les viandes et autres produits (lait, fromage, etc.) issus d’animaux nourris sans OGM. Pour certains acteurs, il s’agit d’une fuite volontaire qui tente de mettre tout le monde devant le fait accompli en proposant un étiquetage au-dessous du 0,9% d’OGM dans l’alimentation du bétail pour que les produits dérivés soient étiquetés « nourri sans OGM ».
Mais en réalité, aucune décision n’a été prise le 3 avril. Dans un message adressé « à l’attention de Mesdames et Messieurs les membres du sous-groupe « OGM » du CNC », Claude Duchemin (Chef du bureau Loyauté) et Pascal Loste (Chef du bureau des Institutions et des associations de consommateurs) reviennent sur cette « fuite » et précisent que « de telles communications extérieures représentent une rupture dans la relation de confiance entre les différents partenaires et pourraient compromettre l’adoption définitive de l’avis. Il est tout à fait regrettable qu’une communication externe donnant souvent lieu à des messages erronés ait été réalisée avant même la position définitive des membres du groupe de travail et bien avant une validation de l’avis par le bureau du CNC ». Le groupe de travail du CNC qui en a débattu n’est en effet pas parvenu à un accord sur l’étiquetage. Il y a de fortes réticences, en particulier de l’association nationale des industries alimentaires (ANIA). Le groupe de travail s’est réuni à nouveau courant avril et le CNC prendra une position finale en mai.
Dans Inf’OGM n°97 [1], nous évoquions un autre projet qui visait aussi à l’étiquetage des produits issus d’animaux nourris avec des OGM. Différence majeure : ce projet propose un label dont le cahier des charges impose un « plan de progrès » en vue d’atteindre le plus rapidement possible des animaux nourris avec des végétaux ne contenant plus d’OGM quantifiables. Ceci évitera notamment d’étiqueter « nourris sans OGM » des animaux qui, en fait, ont été nourris avec des aliments qui en contiennent jusqu’à 0,9%.