Veille citoyenne
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Depuis 25 ans maintenant, Inf’OGM décrypte l’information sur les OGM et les biotechnologies et apporte un regard critique qui contrebalance la communication des lobbys de l’agroindustrie. La rigueur scientifique et la qualité de l’information produite vient du travail de nos journalistes spécialisés (biologie, droit, philosophie). Ils scrutent l’actualité et mènent des investigations sur des sujets méconnus : numérisation du vivant, micro-organismes génétiquement modifiés, alliances du Big Data et des OGM en agriculture…
Environnement
Agro-carburant
Colza et cameline OGM/NTG : sans risques ?
Le colza et la cameline sont deux plantes très importantes pour l’industrie dans l’Union européenne, comme sources d’huile végétale à usage alimentaire ou d’agrocarburants et autres composés. Actuellement, de telles plantes, modifiées génétiquement par les nouvelles techniques génomiques (NTG), sont testées au champ en Europe. Alors que la Commission Européenne prétend que les plantes NTG ne présentent pas plus de risques que les plantes conventionnelles, qu’en est-il ?
Généralité
Élections européennes : quelles sont les positions des partis concernant les OGM ?
Inf’OGM a lu les programmes et analysé les votes récents au Parlement européen des partis politiques présentant une liste pour les prochaines élections européennes (législature 2024-2029), le 9 juin prochain. Ces votes récents sur la déréglementation des OGM/NTG témoignent concrètement des positions des partis politiques, et sont confortés par le tour d’horizon des programmes.
Acquisition de résistance
Catalogne : les colzas OGM Clearfield n’ont pas de meilleurs rendements
En Espagne, l’Institut public d’agronomie Irta mène régulièrement des évaluations de plusieurs variétés de colza. Récemment, ils ont introduit dans leur évaluation des variétés de colza Clearfield, des variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) par mutagenèse in vitro. Résultat : ces OGM, cultivés commercialement en Europe hors du cadre légal, n’ont pas de meilleurs rendements que leurs homologues conventionnels.
Brevets
Conflit autour d’une tomate violette
Menacé par des brevets appartenant à l’entreprise anglaise Norfolk Plant Sciences, le semencier étasunien Baker Creek Heirloom Seed a décidé de retirer de son catalogue 2024 une tomate dite « violette » ou « pourpre », riche en antioxydants. Ce conflit entre semenciers a pour base un brevet de Norfolk sur une tomate transgénique non autorisée dans l’Union européenne.
Biologie synthétique
Biologie de synthèse, des discussions qui impliquent les OGM
Depuis une quinzaine d’années, des États discutent « biologie de synthèse » à l’international. Si, à ce jour, une définition « opérationnelle » existe, les contours de ce domaine restent difficiles à cerner. Parler de biologie de synthèse relève-t-il d’un simple changement de sémantique ou d’une réelle nouvelle frontière du domaine des biotechnologies ? Pour l’instant, des exemples d’organismes ou molécules obtenus par biologie de synthèse s’accumulent : protéines non naturelles, plantes OGM, bactéries OGM, virus recréés, modification du vivant directement dans l’environnement, insectes OGM, xénobactéries…
Analyse / Détection
Des associations de consommateurs demandent la réglementation des OGM/NTG
Des associations de consommateurs françaises ont peu à peu pris position contre la proposition de déréglementation des OGM émise par la Commission européenne. S’appuyant sur les perceptions et positions exprimées par les consommateurs, elles soulignent toutes le droit des citoyens à savoir ce qu’ils consomment.
Nouvelles techniques (OGM/NTG)
Le Comité européen des régions critique la déréglementation des OGM/NTG
Le Comité européen des régions a adopté, en plénière, le 17 avril 2024, son avis consultatif sur le projet de déréglementation des nouveaux OGM. Pour ce comité, le constat est clair : « les nouvelles règles en matière de techniques génomiques menacent la résilience de l’agriculture européenne ».
Informations de séquences numérisées (DSI)
Négociations en cours sur la numérisation du vivant
Le statut de certaines données contenues dans des organismes vivants continue de faire l’objet de négociations internationales. Ce sujet est d’une importance majeure car une part importante de la biodiversité est librement accessible hors de tout cadre réglementaire, quand elle est sous forme d’ « information de séquences numérisées » selon l’expression en cours dans des instances internationales. Les multinationales en profitent pour revendiquer des brevets sur des composantes du vivant liées à ces informations. Les États signataires de la Convention sur la Diversité Biologique débattent sur la mise en place d’un cadre mondial pour un partage « juste et équitable » des avantages découlant de l’utilisation de ces informations. Des discussions informelles sont prévues le 19 mai au Kenya.