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KENYA – Un deuxième blé mutant contre la sécheresse…
Des chercheurs de l’Institut Kenyan de Recherche Agricole (KARI) modifient génétiquement du blé par mutagénèse, en l’exposant à des radiations qui génèrent des modifications dans son génome. Dans le cadre d’un travail en lien avec l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), KARI a développé une variété de blé appelée DH4, présentée comme « ayant des rendements de production supérieurs, un grain de haute qualité. Ce blé est de couleur rouge et dure, caractéristiques recherchées par les agriculteurs car à forte valeur commerciale » selon le Pr Kinyua de KARI [1]. Cette variété de blé mutant est la deuxième que KARI mettra sur le marché. La première se dénommait Njoro-BW1 et fut améliorée pour résister à la sécheresse en nécessitant moins d’eau. Cette variété est aujourd’hui cultivée sur 10 000 hectares dans les régions de Narok, Nalvasha, Katumani et Mogotio. DH4 a été testée au champ en novembre 2007 sur 40 hectares. Les plantes « mutantes », c’est à dire génétiquement modifiée par mutagénèse, échappent à toute réglementation particulière appliquée aux PGM car elles ne sont pas considérées comme des organismes génétiquement modifiées. Ainsi, elles ne sont pas sujettes à étiquetage, études d’impacts environnementaux systématiques avant commercialisation et autres obligations présentes pour les PGM [2].
[2] cf. dossier Inf’OGM n°67 Des plantes mutantes dans nos assiettes