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FRANCE – Grenelle et mobilisations contre les OGM

Par Anne FURET

Publié le 31/10/2007, modifié le 27/02/2025

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Pendant le Grenelle de l’environnement, les mobilisations pour un moratoire sur les OGM se sont multipliées.

 A l’appel de plusieurs associations, organisations et syndicats (Confédération Paysanne, Greenpeace, Amis de la Terre, FNAB, Attac…), plus de 150 personnes ont marché pour un moratoire sur les OGM du 9 au 13 octobre 2007, de Pointville (Loiret) à Paris. A leur arrivée à l’Hôtel de Ville, des producteurs bio et des élus les attendaient. Elus, associations et syndicats ont pris la parole. Parmi eux, un représentant de la Coordination rurale a assuré le soutien de son organisation aux revendications des marcheurs. Lors de son allocution, José Bové a déclaré : « si aucun moratoire n’était décidé à l’issu du Grenelle, on lancera une grève de la faim illimitée ».

L’après-midi, se tenaient les Assises du droit à produire et consommer sans OGM. Des intervenants de toute la France s’étaient déplacés pour parler de l’impossible coexistence, des défaillances dans l’évaluation des PGM, et des possibilités juridiques d’obtenir un moratoire et de demander une loi de protection du droit à produire et consommer sans OGM.

La même semaine, la FNSEA annonçait qu’elle ne s’opposerait pas à un gel des cultures jusqu’à l’adoption d’une loi à condition que cette loi soit votée avant le printemps. Certains intervenants ont ironisé sur le courage d’une telle annonce : « elle ne prend aucun risque à geler les cultures entre octobre et mars, alors qu’on sème le maïs en avril » a dit José Bové.

 Le 23 octobre 2007, Greenpeace a déployé sur l’Arc de triomphe une banderole de 100 m2 sur laquelle on pouvait lire « Ensemble, un moratoire est possible », déformant le slogan de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale. Le but étant d’encourager le Président de la République française à prendre une vraie décision politique, effective, sur un moratoire sans se contenter d’une simple déclaration de gel des cultures en hiver…

En région, les réunions du Grenelle se sont tenues jusqu’au 22 octobre, dans une ambiance plus ou moins détendue. Initialement, aucune réunion n’était programmée dans le sud-ouest, si ce n’est celles de Périgueux et de Perpignan. La région Midi-Pyrénées (16 000 des 22 000 ha de cultures de PGM) était ainsi paradoxalement privée de rencontre publique. A Périgueux, le thème des OGM, soigneusement évité lors des ateliers du matin, a été abordé l’après-midi en séance plénière, le sujet étant omniprésent dans les questions de la salle, donnant lieu à des interventions passionnées. Une ultime réunion a été organisée en dernière minute à Auch le 22 octobre, au cours de laquelle de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer un moratoire. Curieusement, personne n’a réclamé le contraire…

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