La synthèse d’ADN en laboratoire passe à la vitesse supérieure.
Les méthodes actuelles pour fabriquer des oligonucléotides – “briques” d’un brin d’ADN, encore appelées “bases” – standards reviennent cher. G. Church, de la Harvard Medical School et X. Gao, de l’Université de Houston ont utilisé des puces à ADN programmables pour synthétiser des oligonucléotides, les amplifier, les sélectionner par hybridation afin de réduire le taux d’erreur et enfin les assembler. Les chercheurs ont pu produire une molécule d’ADN de 14500 paires de bases de long, contenant les 21 gènes codant pour une protéine de la bactérie Escherichia coli. Ils estiment que la reconstitution de génomes, comme celui du virus de la variole (186 000 paires de base), serait faisable. À l’instar de E. Wimmer, de l’Université d’Etat de New York, qui avait reconstruit le virus de la polio, de nombreuses personnes redoutent que cette technique ne soit employée à des fins terroristes.