INTERNATIONAL – Protocole de biosécurité
Protocole de biosécurité
Lors de la Réunion de Nairobi, le Protocole de Biosécurité (de la
Convention sur la Diversité Biologique), élaboré en février à
Montréal, a été signé par 68 parties (dont l’Union Europénne en
tant que telle) dès l’ouverture à signature. La question de la
responsabilité des producteurs d’OGM a été discutée. Klaus
Toepfer, directeur du Programme des Nations unies pour
l’environnement, pour qui la contamination du colza d’Advanta
« nous envoie le signal que nous devons mettre en oeuvre le
protocole le plus tôt possible », a déclaré que cette question
devait être renforcée. L’autre question abordée fut celle de la
possibilité pour les pays pauvres de contrôler les importations.
Le délégué de l’Ethiopie, Tewolde Gebre Egziabher, a souligné
que l’Afrique manquait de laboratoires permettant de tester la
présence d’OGM dans les importations agricoles : « Si ce qui s’est
passé en Europe advenait en Afrique, les chances que cela soit
découvert seraient très petites. »Les autres discussions
importantes ont porté sur les thèmes de l’accès aux ressources
génétiques et du partage des avantages et des droits des
peuples indigènes. Dans le cadre du groupe de travail sur la
biodiversité agricole, une résolution a été prise à propos des
technologies GURT (Terminator et consorts) qui reprend
globalement les conclusions du groupe de travail, stipulant que
ces technologies doivent faire l’objet d’études d’impact non
seulement environnemental mais aussi socio-économique.
Cette réunion avait été précédée par de nombreux fora, dont un
francophone organisé par l’association Solagral. D’autre part, en
marge de la conférence des parties, des agriculteurs ont
organisé une foire aux semences pour rappeler l’importance de
la sécurité alimentaire et de la multiplication de leurs propres
semences. Une organisation de femmes kenyanes a également
soutenu cette position en offrant des produits locaux et des
repas de différents pays.