FAO – Rapport contesté par les ONG
Le 17 mai dernier, la FAO mentionnait l’utilisation des OGM comme moyen pour les pays du sud d’améliorer leur condition agricole (cf. Inf’OGM, n°54).
En réaction, une lettre ouverte adressée à Jacques Diouf, directeur de la FAO, a été signée par plus de 650 organisations et 800 individus dans 83 pays) [1]. Pour les signataires, la FAO “n’a pas respecté ses engagements de consulter les organisations des petits producteurs agricoles et la société civile en maintenant avec eux un dialogue ouvert”. Ils considèrent aussi que “les problèmes d’accessibilité et de distribution sont de loin plus importants que ceux de la technologie”. Sur les OGM, “le rapport affirme que les produits agricoles bénéficient aux paysans et aident à réduire l’utilisation des pesticides. Cette affirmation est fondée sur des données provenant d’une série d’études très sélectives sur le coton Bt. Les données contraires sont ignorées”. Afin de rééquilibrer le poids des multinationales dans le développement des OGM, la FAO propose que “davantage de ressources financières publiques soient consacrées au génie génétique”, ce qui ne fera qu’“accroître inévitablement le monopole des multinationales”. Enfin, le rapport soutient, pour “prévenir la contamination génétique” la technologie Terminator. Or, ce sont plus de 1,4 milliards de personnes qui dépendent des semences traditionnelles.
Le 16 juin 2004, Jacques Diouf, en réponse à cette lettre, précisait que les OGM n’étaient pas la solution, mais un outil utile à ne pas négliger [2].
[1]
[2] Biotechnology : FAO response to open letter from NGOs, http://www.fao.org/newsroom/en/news/2004/46429/index.html