Difficultés financières dans le secteur des biotechnologies.
Le groupe Aventis, né de la fusion de Rhône-Poulenc et de Hoechst, prévoit de supprimer 1400 emplois en Europe, soit environ 20% des effectifs européens des activités agro-chimiques de ces deux firmes. Citons pour mémoire les licenciements survenus récemment dans les autres firmes : Novartis, 1100 ; DuPont, 800 (soit 14,5% de sa filière) ; Monsanto, 2500. A l’instar de DuPont, AstraZeneca ou American Home, Novartis est en butte à de sérieuses difficultés dans le secteur de l’agro-chimie. Le titre Novartis a chuté de 18% depuis le début de l’année. Ainsi Novartis a décidé de lancer un programme de rachats d’actions pour 4 milliards de francs suisses. La firme suisse envisage même de se désengager de la biotechnologie végétale.
Par ailleurs, dans un rapport envoyé aux 7000 plus grands investisseurs institutionnels dans le monde, la Deutsche Bank, la plus grosse banque européenne, conseille d’éviter le secteur des biotechnologies. On peut lire, dans ce rapport1 que “Monsanto a dépensé plus de 1,5 milliard de dollars pour persuader les consommateurs anglais du bien fondé de sa position, mais hélas, sans résultat”. Concrètement, lors des six derniers mois, les actions de Monsanto ont chuté de 11% et celles de Delta Pine and Land Co, la firme détentrice du brevet du gène terminator, de 18%. Ce rapport est un coup dur pour le Parti Travailliste britannique qui a investi ses fonds de pension dans deux grandes firmes de ce secteur : AstraZeneca et Novartis.
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