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Lettre aux députés sur le projet de loi OGM

Par Christophe NOISETTE Jean-Michel Lemetayer, FNSEA

Publié le 13/03/2008

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Madame, Monsieur,

La question des OGM vous préoccupe, tout comme elle préoccupe beaucoup de français, et c’est une bonne chose. Qu’ils soient agriculteurs ou non, tous

sont consommateurs, tous ont le droit et le devoir de s’interroger sur ce

sujet.

Le débat sur les OGM peut se situer sur un plan passionnel et idéologique,

mais dans ce cas, la volonté de débattre cède souvent bien vite la place à

la volonté d’imposer ses idées. Il peut aussi être mené en prenant un peu de

recul, en analysant le dossier avec de la hauteur. La question des OGM ne se

pose pas en simples termes franco-français, n’oublions pas que la France

fait partie de l’Union Européenne, elle-même soumise aux réalités des

échanges commerciaux internationaux et à l’évolution perpétuelle de

l’économie mondiale. Cette économie mondiale qui se caractérise par plus de

120 millions d’ha d’OGM cultivés sur la planète. La réalité des échanges

internationaux nous conduit par exemple à importer des millions de tonnes de soja ou de maïs OGM pour l’alimentation de nos animaux.

Alors oui, on est en droit de s’interroger. C’est notre devoir. Les OGM

sont-ils dangereux ’ Les produits transformés obtenus à partir de cultures

OGM sont ils plus néfastes pour la santé humaine et animale que les produits

issus de l’agriculture conventionnelle ou de l’agriculture biologique ’

C’est d’abord en ces termes que la question doit être posée. Si la réponse

est oui, nous souhaitons que notre Gouvernement aille jusqu’au bout de sa

démarche et arrête immédiatement les importations des produits OGM qui

inondent depuis de longues années notre pays.

Tout ce que la FNSEA demande, c’est la transparence sur ce sujet et la

vérité, tant pour les producteurs que pour les consommateurs et les

citoyens. Evitons les invectives, les accusations stériles et improductives

et joignons nos énergies pour obtenir toute la lumière sur cette question.

Bien à vous,

Jean-Michel Lemétayer

Président de la FNSEA

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