Le risque biologique
Jean-Michel Panoff a réuni autour de son projet pluridisciplinaire 39 auteurs, dont trois d’Inf’OGM. Il s’agit de montrer que la question du risque biologique ne peut se penser dans sa seule dimension biologique : l’avènement des biotechnologies, la manipulation du vivant, et cette application rapide des connaissances à la sphère sociale, génèrent des besoins financiers et des compromissions politico-scientifiques incomparables dans l’histoire des sciences et des techniques. L’ouvrage est composé de trois parties : la première consacrée au « savoir en biologie » avec des articles sur les OGM, la biologie synthétique, l’ufologie, la résistance montante aux antibiotiques, etc. ; la deuxième « aux aspects politiques, juridiques et économiques », avec notamment une analyse du concept d’équivalence en substance considéré comme un concept politique, la défense de la désobéissance civile comme manière de réguler des risques biologiques, ou encore des réflexions sur le rôle de l’expertise ; et la troisième s’intéresse « aux approches historiques, sociales et philosophiques », où sont abordées des questions telles que l’eugénisme, ou la désacralisation de la création. Au final, un livre riche, dense, mais qui parfois pêche par sa volonté de tout aborder… au risque de survoler certaines problématiques. Mais le pari reste pertinent.