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CHINE – Des entreprises qui ne respectent pas leur engagement ?
D’après Greenpeace, l’entreprise japonaise Glico et la centrale d’achat allemande Metro vendent des produits alimentaires contenant des PGM sans étiquetage en Chine. Les analyses ont porté sur 21 échantillons prélevés dans des magasins de Pékin, Guangkhou et Shangaï en avril et mai 2007 et ont été effectuées par le laboratoire Hong Kong DNA Chips LTD [1]. Selon Lorena Luo, de Greenpeace Chine, quatre produits de Glico (snacks) et un produit de Metro (biscuits) contenaient un évènement transgénique Bt et un échantillon de Glico contenait un évènement transgénique conférant une tolérance au Round Up. Le laboratoire n’a pas pu identifier la nature précise de ces évènements. Par ailleurs, les analyses conduites n’étant que de nature qualitative, les proportions de contamination n’ont pas été établies. Greenpeace considère son travail comme une alerte des autorités publiques, ces dernières étant responsables de conduire des analyses plus précises. En ce sens, le ministère chinois de l’Agriculture a indiqué avoir entamé une enquête afin de déterminer la véracité des résultats de Greenpeace et les mesures à prendre le cas échéant. En attendant ces résultats, l’association dénonce la différence de politique suivie par ces entreprises qui revendraient donc des PGM en Chine alors même qu’elles ont adopté une position officielle s’interdisant de vendre de tels produits dans leur pays d’origine [2]. Les deux entreprises concernées affirment en effet avoir toujours refusé l’utilisation de produits transgéniques. Si les analyses de Greenpeace sont confirmées, les entreprises devront donc établir comment ces PGM sont arrivées dans leur chaîne de production. Légalement, sauf si les évènements transgéniques concernés ne sont pas autorisés en Chine, ces entreprises n’ont pas violé la loi, l’étiquetage étant obligatoire en Chine sauf pour les produits alimentaires comme les biscuits, les snacks et les boissons [3].