OGM & souveraineté alimentaire
« La France dépend à 40 % de soja OGM importés et à 60 % d’engrais azotés : nous n’avons donc pas de vraie souveraineté. Je souhaite que nous ayons une vraie stratégie de souveraineté protéine pour les années à venir ». @Emmanuel Macron, 25 janvier 2018.
Ce tweet du Président amène à réfléchir.
La dépendance au soja est avant tout une dépendance au soja transgénique provenant pour la majeure partie d’Amérique latine. Notre agriculture doit beaucoup aux importations d’aliments pour le bétail et de produits fossiles (carburants, engrais) et faire appel à la souveraineté prend une signification particulière.
Le président de la République parlait depuis Saint-Genès-Champanelle dans le Puy-de-Dôme pour ses vœux présentés aux agriculteurs. Mais de quelle souveraineté s’inquiète-t-il ? Et est-ce la nature OGM du soja importé qui fait débat ? Ou bien, OGM ou pas, simplement le fait qu’on soit obligé d’en importer ?
Ce dossier apporte quelques éléments de réflexion sur le concept même de « souveraineté alimentaire », assurément plus large que la simple dépendance aux protéines et aux engrais azotés… Définitions, témoignages d’acteurs aux prises de positions tranchées, zoom sur certains pays (Inde, Burkina, Argentine…), certaines institutions (FAO, G8, Bill Gates…), la lecture de ce dossier, qui croise parfois les OGM, nous laisse entrevoir qu’une « autre agriculture est possible »…