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Les OGM pour développer l’Afrique ?
Le Panel Africain de haut niveau sur la Biotechnologie Moderne, en collaboration avec le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) a proposé, fin avril 2007, un plan d’action intitulé « Freedom to Innovate : Biotechnology in Africa’s Development ». Ce texte – qui n’existe qu’en version anglaise – recommande que les gouvernements africains utilisent les biotechnologies comme un outil en faveur du développement et de l’intégration. Ce rapport présente les OGM comme une technologie mondialement répandue, et insiste sur le fait que 8,5 millions de paysans (dont la plupart vivent dans des pays du Sud) ont adopté cette technologie. Pour Fig, journaliste indépendant et membre de l’association Biowatch, le panel aurait dû adopter « une position plus rationnelle et plus conservatoire permettant de sauvegarder les richesses de la biodiversité et de l’agriculture africaines » [1]. Ce nouveau plan remet en cause, estime-t-il, « la rigoureuse loi cadre africaine en matière de biosécurité ». L’auteur rappelle le rôle joué par le « groupe Afrique » lors des négociations internationales en vue de l’élaboration du Protocole de Cartagena sur la Biosécurité, qui a prôné l’établissement de normes plus rigoureuses en matière de biosécurité. Précisons que la loi cadre de l’Union Africaine n’est pas contraignante juridiquement et que ce nouveau plan d’action n’est pas non plus un texte contraignant. Les Etats africains restent maîtres de leur loi sur les OGM et la biosécurité, mais des débats continentaux influencent inévitablement les gouvernements.