Les asticots OGM débarquent dans l’Union européenne
Le Brésil a autorisé, en avril, la dissémination dans l’environnement, à titre expérimental, de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) transgénique de l’entreprise Oxitec. Cette mouche peut s’attaquer à 200 espèces de fruits. Les asticots se nourrissent de la pulpe et provoquent des pourritures, lesquelles engendrent notamment la chute prématurée des fruits.
A l’instar des moustiques génétiquement modifiés, autorisés, eux, à la commercialisation, les mouches mâles transgéniques sont censées s’accoupler avec des mouches sauvages et produire une descendance d’asticots femelles qui ne parviendront pas à l’âge adulte et mourront alors dans les fruits. Pour réduire la population sauvage, il faudrait lâcher dix fois plus d’individus transgéniques que sauvages. Ainsi, ce sont plusieurs millions de mouches GM qui seront nécessairement disséminées. L’essai est prévu dans la région de Bahia, mais aucune date précise n’a encore été divulguée.
Or, le Brésil exporte des melons, des mangues, du raisin, des pommes, des papayes dans le monde entier. Dans l’Union européenne, les aliments contenant des OGM doivent être évalués, autorisés et étiquetés. Cependant, à l’heure actuelle, aucune procédure particulière n’a été mise en place pour « gérer » les asticots transgéniques qui pourraient débarquer dans nos assiettes via l’importation de fruits brésiliens.