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L’Autriche et l’Allemagne opposées à la déréglementation des nouveaux OGM

Par Inf'ogm

Publié le 16/03/2023

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Lors de deux réunions qui viennent de s’achever, des ministres autrichiens et allemands se sont montrés opposés au projet de la Commission européenne de déréglementer les « nouveaux OGM ».

Lors du conseil des ministres européens de l’Environnement, ce 16 mars 2023 à Bruxelles, l’Autriche est revenue sur le projet de déréglementation de certains OGM porté, notamment, par la Commission européenne [1]. La ministre autrichienne de l’environnement, Leonore Gewessler (Les Verts), a ainsi appelé à « un processus d’évaluation des risques solide et fondé sur la science, […] et à un groupe de travail collaboratif composé de différentes disciplines qui s’occupera à nouveau de l’évaluation des risques et des critères qui s’y rapportent ». Selon Mme Gewessler, « cette question devrait être inscrite dans la législation ultérieurement ». Auparavant, elle avait déclaré que les trois piliers du Traité – le principe de précaution, l’évaluation scientifique des risques et l’étiquetage obligatoire – doivent s’appliquer aux nouvelles méthodes de génie génétique : « nous ne pouvons accepter de nouvelles procédures de génie génétique par des moyens détournés. Les consommateurs ont le droit de savoir ce qui se retrouve dans leur assiette ».

Dans le même temps, lors de la conférence consacrée à la détection et l’identification des nouveaux OGM, du 14 au 16 mars 2023, à Berlin, c’est l’Allemagne qui est montée au créneau [2]. Sa vice-ministre de l’alimentation et de l’agriculture, Silvia Bender, a précisé que son pays souhaite une réglementation stricte des nouveaux OGM : « À ce jour, nous ne sommes pas en mesure d’identifier les organismes NGT si nous ne disposons pas des informations sur les séquences correspondantes ». Elle considère qu’il est « essentiel de préserver la  » liberté de choix  » des agriculteurs, des détaillants et des consommateurs, ainsi que la  » coexistence  » de l’agriculture biologique et de l’agriculture conventionnelle » et que « le principe de précaution doit avoir la priorité absolue, sans aucune réserve ».

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