Transparence : une nécessité démocratique
Nous le voyons, les décisions qui concernent les citoyens peuvent échapper à leur vigilance par des outils très efficaces de prise de pouvoir ou de confiscation de données. Les choses se passent simplement : une langue, un langage qui mettent à distance ; un sprint qui s’amorce à travers des lieux de concertation et des timings de discussion qui mettent à l’écart les non experts. Face à la quantité de données, comment y voir clair, quelle information transmettre ? Quelle information inutile ?
La question de la transparence induit d’être vigilant sur deux points : le fait d’avoir accès à l’information, et la manière dont celle-ci est donnée. Une information noyée dans 300 pages inexploitables passe en effet inaperçue !
Il est important de comprendre que la mise en situation de tels handicaps est inacceptable lorsque nous prônons l’accessibilité. Dans une société où il faut avoir un avis sur tout, les questions « des non experts » sont de plus en plus traitées comme des questions inutiles. Cela renforce une opacité obligeant les citoyens à avancer dans le noir, les culpabilisant de ne pas pouvoir voir, alors qu’ils sont rendus aveugles !
Défendre la transparence n’est pas un principe pour Inf’OGM, c’est un exercice démocratique. Un espace dans lequel il est normal de prendre le risque de voir se construire des opinions divergentes, des débats contradictoires. La transparence permet à tout un chacun de se forger sa propre opinion et, s’il le désire, d’avoir une place. Elle redonne du pouvoir aux individus, et leur permet de prendre la mesure de ce qu’ils peuvent faire au sein de la société. Elle est un droit et un devoir. Inf’OGM s’est donné pour objectif d’en défendre ces deux aspects aussi complémentaires qu’essentiels.