Roundup : Séralini accuse
55 952 fois : c’est le nombre exact de citations du nom du chercheur Gilles-Éric Séralini dans les 2,5 millions de pages des Monsanto Papers, documents exigés par la justice américaine en 2017 dans le cadre des premiers procès intentés à l’entreprise par des utilisateurs de Roundup atteints de maladies graves.
Cet ouvrage raconte les litiges Monsanto/Séralini, débutés en 2005 mais amplifiés depuis 2012, avec la publication de la fameuse étude sur des rats nourris avec un maïs de Monsanto et ses photos spectaculaires de tumeurs causées par le Roundup, reprises par la presse mondiale.
Depuis, Séralini a poursuivi ses recherches et a gagné les sept procès intentés par le « Cartel du Poison », tel que l’appelle Vandana Shiva dans sa préface en précisant : « Ce livre est une alerte contre les menaces croissantes sur la santé et la sécurité publiques, la science et la connaissance (…), cela lorsque (…) le Cartel du Poison conduit par Monsanto et maintenant Bayer, commence à contrôler nos systèmes alimentaires, notre politique gouvernementale, nos agences d’évaluations, la recherche scientifique et les médias ».
Cet ouvrage dénonce nommément les nombreux complices de cette mystification criminelle. Criminelle, car depuis le lancement du Roundup en 1974 et la multiplication de sa production par 15 avec les cultures de plantes OGM depuis 1995, 8,6 milliards de kg ont été épandus dans le monde… alors même que sa composition n’est pas connue, mais que les adjuvants au glyphosate non étiquetés révélés par les Monsanto Papers sont tous sans exception d’une grande toxicité. Cette pratique courante de Monsanto a aussi été dénoncée et finalement condamnée dans les procès gagnés en France par l’agriculteur Paul François.
Le glyphosate, peu problématique, est devenu un alibi de Monsanto pour détourner l’opinion publique sur les véritables dangers du Roundup, vendu aussi sans glyphosate… mais toujours avec ses ingrédients cachés toxiques.