MICROBES TRANSGENIQUES – Sinorhizobium meliloti
Des microbes transgéniques sont utilisés depuis six ans dans des produits bio-pesticides commercialisés. Ainsi, les bactéries Agrobacterium radiobacter et Pseudomonas fluorescens modifiées pour exprimer la protéine Bt entrent, respectivement, dans la composition des insecticides Nogall et Mattch. Le symbiote végétal Sinorhizobium meliloti est génétiquement modifié pour augmenter les capacités d’échanges entre la plante et la bactérie, avec en sus, des marqueurs de résistance aux antibiotiques. L’autorisation d’utilisation commerciale de ce symbiote fut donnée malgré les risques pour l’environnement et la santé. Des études ont montré que le symbiote S. meliloti persistait 6 ans dans le sol et que des transferts horizontaux de gènes vers d’autres bactéries avaient lieu. Ainsi, les gènes marqueurs pour la streptomycine et la spectomycine peuvent être transférés des chloroplastes d’une plante (lieu d’insertion transgénique) vers la bactérie Actinobacter. Selon Joe Cummins, biologiste américain opposé à la commercialisation des OGM, « la combinaison des récoltes transgéniques avec les biopesticides génétiquement modifiés peut créer des recombinaisons génétiques susceptibles de dévaster la microflore et la microfaune des sols ». Interrogé par Inf’OGM, B. Steinwand de l’EPA a affirmé que si l’EPA délivrait bien les autorisations de commercialisation de ces pesticides « transgéniques », elle ne contrôlait pas les données relatives aux lieux de vente de ces pesticides contenant des OGM et était donc dans l’incapacité de fournir ces informations.