n°151 - juillet / août 2018

Le retour de la soie d’araignée artificielle

Par Christophe NOISETTE

Publié le 25/09/2018

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Depuis plus de vingt ans, d’innombrables travaux cherchent à faire produire de la soie d’araignée par des mammifères, des vers à soie ou autres levures transgéniques. En vain. Thomas Scheibel, biochimiste allemand et finaliste du Prix de l’inventeur européen 2018 dans la catégorie PME, a réussi là où tant d’autres ont échoué.

La « soie » d’araignée est ultra résistante – trois fois plus que le Kevlar – et légère.

L’inventeur a d’abord modifié des bactéries E. coli en laboratoire, pour qu’elles produisent la protéine de la soie d’araignée. La seconde étape consiste à tisser cette toile.

Thomas Scheibel a cofondé en 2008 AMSilk, entreprise spin-off de l’Université technique de Munich qui bénéficie de dizaines de millions d’euros d’investissement en capital risque. En 2014, l’entreprise a été la première à mettre sur le marché des polymères de soie synthétique. « Avec les protéines de soie d’araignée, vous pouvez réaliser à peu près tout ce qui est produit avec les matières plastiques », précise l’inventeur. « Il n’y a besoin que d’eau, d’une température ambiante et d’auto-assemblage. C’est un produit 100 % écologique, sans plastique, sans composant animal et biodégradable » [1].

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