GRANDE-BRETAGNE – Expertise sous influence ?
Dans un nouveau rapport, qui compile plusieurs études effectuées sur les flux de gènes suite à des appels d’offre publiés en 2000, le Conseil pour les Biotechnologies et la Recherche en Sciences Biologiques (BBSRC), organisme public, estime que les PGM peuvent être cultivées au Royaume-Uni, à 100 mètres des champs de plantes conventionnelles [1]. Le BBSRC appelle également à des efforts pour convaincre le public du bienfait de cette technologie. Or, sur les dix instituts de recherche ayant été mandatés pour conduire ces études, on trouve le John Innes Center (JIC) – qui collabore avec Syngenta et Zeneca et qui compte dans ses financeurs Dupont – et l’Institut de Recherches sur les Cultures Arables (IRCA, renommé Rothamsted Research) qui compte parmi ses partenaires Aventis, DuPont et Syngenta. Ces deux instituts, JIC et IRCA, ont effectué six des quinze études composant le rapport. Jusqu’en 2002, le directeur du BBSRC était Peter Doyle, administrateur depuis 2000 et directeur non exécutif jusqu’en 2006 chez Syngenta et ancien salarié de Zeneca [2].