AFRIQUE du SUD – Coton Bt, impacts environnementaux et économiques
Selon le Pr. Hofs, du Cirad (France), l’introduction du coton Bt dans les exploitations des Makhatini Flats fait que le coût d’achat des semences est devenu la dépense principale. En conséquence, “pour les paysans à faible rendement, l’utilisation du coton Bt n’a été ni justifiée ni rentable. L’utilisation du cotonnier Bt n’est donc pas pertinente si son espérance de rendement lors du semis n’est pas suffisamment élevée. Par conséquent, à terme, la diffusion des variétés transgéniques dans les exploitations les plus économiquement fragiles risque fortement de précipiter leur disparition. […] Le deuxième volet de notre étude qui s’intéressait au flux de gènes a montré que le risque d’hybridation existe entre l’espèce cultivée et l’espèce sauvage, même s’il n’a pas encore pu être démontré en milieu naturel, ainsi qu’entre variétés cultivées. […] Il est fort probable que la topographie des terroirs cotonniers et la structure de la filière en Afrique obligeront les exportateurs de coton à rassembler leurs produits sous le seul label OGM” [1]. Une autre étude avait déjà montré que le coton Bt avait les mêmes rendements que le coton non GM (cf. Inf’OGM n°80, AFRIQUE DU SUD – Succès douteux du coton GM).
[1] “Conséquences écologiques et agro-économiques de l’introduction de cotonniers transgéniques […]”, Jean-Luc Hofs, Séminaire de restitution du programme ANR-OGM, 15 décembre 2006, France