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INDE – Un laboratoire public pour analyser les PGM ?

Par Eric MEUNIER

Publié le 31/05/2009, modifié le 27/02/2025

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La Cour suprême indienne vient à nouveau de prendre position sur le dossier des PGM. Et cette fois, elle a abordé un sujet qui est l’objet de nombreuses revendications par ceux qui questionnent les PGM : la conduite des analyses des PGM avant autorisation par un laboratoire public plutôt que par les entreprises [1]. Faisant suite à l’envoi de deux pétitions par Gene Campaign d’une part et Aruna Rodrigues (consultante en économie) d’autre part, la Cour suprême a considéré que le gouvernement était en devoir de répondre à cette demande de mise en place d’un laboratoire indépendant pour répondre aux craintes soulevées par les PGM. Cet avis de la Cour suprême fut émis lors d’une procédure initiée par les militants qui demandent la mise en place d’un moratoire national sur les PGM en attendant que leur innocuité sanitaire et environnementale notamment soit démontrée.
Cette actualité intervient alors même que l’Inde connaît un débat croissant sur les impacts sanitaires, environnementaux et économiques des PGM (notamment des suicides d’agriculteurs). Le dossier de l’aubergine Bt est l’objet de controverses scientifiques [2], le coton Bt vient d’être l’objet d’une étude quant à ses impacts négatifs sur les microorganismes du sol [3] et il semble que le gouvernement rencontre des difficultés à asseoir un système d’évaluation solide, préférant créer au cas par cas des sous-commissions d’études comme ce fut le cas justement pour l’aubergine [4]. Toujours est-il qu’aujourd’hui, l’Inde ne dispose que d’une seule plante GM autorisée commercialement, le coton Bt. Et si le gouvernement n’arrive pas à assurer une évaluation complète des PGM, il a préféré simplifier les procédures d’autorisation des autres variétés de coton Bt en étendant l’autorisation de certains événements transgéniques à toutes lignées de coton GM le possédant [5].

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