n°133 - mars / avril 2015

MOBILISATION – Des actes, pas des discours

Par Christophe NOISETTE

Publié le 16/04/2015

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Le Salon de l’Agriculture est l’occasion pour toute entité ayant un lien, même ténu, avec l’agriculture, d’y organiser son événement commercial, ludique, ou revendicatif, notamment lors des visites officielles.

Au cours de la visite inaugurale du Président Hollande, le 21 février, le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, a été violemment plaqué au sol par le service d’ordre présidentiel, et expulsé du salon. Hollande s’est excusé, mais le risque d’attentat ne peut pas, seul, expliquer ce comportement…

Ce syndicat dérange. Il met l’actuel gouvernement face à ses contradictions, notamment celles issues des discours du ministre de l’agriculture Le Foll. La Conf’ avait préparé son salon : la veille, elle publiait une carte de l’industrialisation de l’agriculture, révélant une trentaine de méga-projets agro-industriels. Son constat : « Non exhaustive, [cette carte] met (…) en évidence comment, au-delà du symbole des 1000 vaches, une agriculture destructrice se met en place. La Loi Macron et les récentes annonces de Valls démontrent que cette dérive correspond à la volonté du gouvernement ».

Le 23 février, c’était une « déambulation festive et revendicative » contre la biopiraterie qui était organisée, toujours par la Conf’. « Les paysans sélectionnent depuis des millénaires des semences, des animaux et des micro-organismes, outils indis-pensables au travail agricole. (…) Aujourd’hui, (…) une course de vitesse est lancée. Qui sera le plus rapide à caractériser, identifier et cataloguer ces ressources-là, ainsi que les savoirs traditionnels qui les accompagnent ? ». Car les multinationales veulent accéder à ce trésor, privant ainsi les paysans de leur outil de travail. Le syndicat demande qu’un cadre réglementaire protège enfin les agriculteurs et les communautés indigènes de la biopiraterie.

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