Des nouveaux OGM au menu
« Édition de gène », NBT pour « New Breeding Techniques », Crispr/Cas9 ou mutagénèse dirigée… mais que sont ces nouvelles techniques ?
Ces nouvelles techniques de sélection – traduction littérale de NBT – sont en réalité des outils de laboratoire pour modifier génétiquement des plantes, des animaux ou des embryons humains. Il s’agit d’intervenir de façon non naturelle, en laboratoire, sur l’ADN de ces organismes vivants pour leur conférer de nouvelles propriétés. En cela, elles répondent notamment à la définition européenne d’un OGM.
Certes l’industrie, on le verra au cours de ce dossier, espère passer sous silence le caractère « OGM » des produits modifiés avec l’une ou l’autre de ces nombreuses techniques de peur de devoir en évaluer les risques et les étiqueter. Les défenseurs de ces modifications génétiques parlent pourtant de « précisions », de « rapidité »… Quelle maîtrise en avons-nous vraiment ? Qu’en pensent les agriculteurs biologiques ?
Et à qui profitent ces innovations ? Ces techniques ouvrent en effet la boîte de Pandore des brevets sur le vivant et permettent de privatiser d’importantes ressources génétiques.
Enfin, ces techniques, extrêmement puissantes, se répandent sur la planète à une vitesse fulgurante, rendant la discussion éthique problématique, faute de temps.