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N°157, novembre – décembre 2019

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41 % des OGM transgéniques cultivés dans le monde le sont dans 12 des 20 pays d’Amérique latine [1], ceux du Mercosur représentant à eux seuls près de 100 % des cultures. Ajoutez à cela les « nouveaux OGM », c’est-à-dire ceux issus des nouvelles techniques de transformation du vivant, qui commencent à être « fabriqués » et autorisés à la culture au Brésil et en Argentine, sans aucun étiquetage, des saumons transgéniques élevés au Panama, un tilapia modifié sans être reconnu OGM en Argentine et, last but not least, la majeure partie du soja importé dans l’Union européenne pour l’alimentation animale… : autant d’éléments pour qu’Inf’OGM décide de consacrer un dossier sur les OGM en Amérique latine.

Deux nouvelles supplémentaires cet été ont d’autant plus justifié l’intérêt de ce dossier : la finalisation en juin de l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Mercosur (mais non encore ratifié), d’une part ; et les feux de forêts en Amazonie [2], d’autre part, dus entre autre à l’extension des terres agricoles pour cultiver le soja et élever des bovins.


Sur ce dernier point, le président Macron a réagi le 26 août, affirmant, à propos des feux en Amazonie, que la France « a une part de complicité » due aux importations massives de soja, avant de conclure : « en l’état, je ne signerai pas [l’accord UE-] Mercosur ». Rappelons, paradoxe, qu’il venait juste de faire ratifier l’accord du CETA, entre l’UE et le Canada, par l’Assemblée nationale le 23 juillet. Avec là encore, son lot d’importations possibles d’OGM (notamment soja et colza transgéniques, saumon transgénique) et de produits animaux nourris aux OGM…
Il en ira donc de même avec l’accord UE-Mercosur, s’il entre un jour en vigueur. Les résistances de part et d’autres de l’Atlantique réussiront-elles à freiner cette expansion ?

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