
Économie
Innovation
Les satellites sauveront-ils l’agriculture ?
« Comment nourrir 10 milliards d’individus en 2050 avec des ressources naturelles limitées ? Pour répondre à cet enjeu, les startups de l’agritech capitalisent sur les derniers résultats de la recherche pour proposer des innovations de rupture et apporter des solutions plus performantes et respectueuses de l’environnement ». Ceci est la présentation de l’agritech par BPI France, la banque publique d’investissement française. On retrouve encore et toujours cette fameuse promesse de nourrir le monde. Pour parvenir à cette fin, il faudrait innover, investir, numériser, robotiser…

Environnement
Agro-carburant
Des OGM au menu de la COP 30
À l’heure où les États discutent à Belém (Brésil) des outils à mettre en place pour lutter contre le changement climatique, Inf’OGM souhaite apporter un éclairage particulier sur la place des biotechnologies dans ces négociations. Les entreprises des biotechnologies déploient plusieurs promesses : les OGM permettraient de lutter contre la faim dans le monde, mais aussi de lutter contre le changement climatique.

Amélioration variétale
Bientôt du cacao génétiquement modifié ?
Le 6 août 2025, le groupe agroalimentaire Mars a acquis une licence d’utilisation des outils CRISPR de l’entreprise de biotech Pairwise dans le but de développer des cacaoyers génétiquement modifiés. Si ce partenariat entre le monde de la biotech et de l’agroalimentaire vaut la peine de s’y pencher, c’est qu’il concerne le leader mondial des produits chocolatés, qui s’intéresse à la question depuis déjà plusieurs années.

Autorisation
Des « protéines animales » sans animaux
Des protéines de lait sans vaches, de poisson sans poissons, de viande sans animaux et même des protéines d’œufs sans œufs et sans poules : bienvenue dans le domaine de la « fermentation de précision » concernant nos aliments futurs. Trois startups du secteur ont obtenu l’approbation de leurs protéines de lait sans lait par les autorités sanitaires étasuniennes, leur permettant de les vendre aux fabricants de produits alimentaires.
L’industrie et certaines institutions présentent ces innovations comme une avancée permettant de réduire l’impact carbone de l’élevage et de répondre aux besoins alimentaires des populations humaines. C’est surtout un marché prometteur : ces « avancées » attirent déjà les investisseurs.

Innovation
Quand les algorithmes décident des modifications génétiques du vivant
Depuis de nombreuses années, les multinationales collectent un nombre croissant d’informations de séquences génétiques et protéiques ou d’informations épigénétiques. Elles réduisent le vivant à quelques données compilées dans des bases de données numériques. Grace aux algorithmes de l’« intelligence artificielle », elles prétendent disposer d’outils déterminant quelles modifications génétiques permettraient d’obtenir une nouvelle caractéristique donnée. Dans une société où techniques de modification génétique et brevets sont intimement liés, ces algorithmes vont surtout accélérer les prétentions à s’approprier le vivant.

Agriculture bio / Alternative agricole
« Loi biotech » 2025 : la high-tech contre les paysans ?
En 2025, l’Union européenne devrait adopter une « loi biotech » visant, entre autres, à moderniser l’agriculture via les nouvelles technologies. Parallèlement, les politiques publiques, notamment la politique agricole commune européenne (PAC), orientent les agriculteurs vers une mécanisation toujours plus coûteuse et sophistiquée. Se dessine ainsi en Europe un modèle agricole « high-tech » et hors-sol, qui présente le risque d’accentuer l’endettement des agriculteurs et de marginaliser l’agriculture paysanne.

Biologie synthétique
La convergence NBIC aux champs
La convergence NBIC (Nanotech, Biotech, Informatique, Neurosciences) apparue au début des années 2000 a bouleversé le paysage technoscientifique des 25 dernières années. Il s’agit véritablement d’un changement de paradigme. Avant de voir comment cette convergence veut se décliner en agriculture pour promouvoir une campagne totalement artificialisée et automatisée, nous définirons cette convergence NBIC, encore méconnue. Nous évoquerons ensuite quelques-uns des effets (à peu près tous néfastes) pour les paysans, qui perdront le peu d’autonomie qui leur reste. Nous finirons par un aperçu de ce qui a spécifiquement trait aux biotechnologies.

Droit
Brevets
L’IA crée de nouveaux défis juridiques dans le domaine de la brevetabilité
L’« intelligence artificielle » (IA) permet d’extraire et de restructurer des informations à partir de données brutes ou non structurées. Des entreprises l’utilisent pour l’identification de traits phénotypiques associés à des séquences génétiques. Évoquant une demande de brevet récente de la société Inari, l’ONG allemande Testbiotech rappelle les risques liés à la combinaison des nouvelles techniques de modification génomiques (NTG) et de l’IA. Elle dénonce les dérives possibles en matière de brevetabilité et la nécessité d’une réglementation OGM solide. Inari a pourtant déjà déposé d’autres demandes similaires, ce qui interroge sur l’impact juridique de tels droits et sur leur adaptation aux technologies pilotées par l’IA.

Agro-carburant
Algues OGM : une matière première en devenir pour l’industrie
Les algues vivant dans les rivières ou la mer font, depuis quelques années, l’objet d’une véritable attention. Qu’elles soient micro, macro, vertes, brunes, rouges… elles sont actuellement au cœur d’un projet de développement industriel pour lequel la Commission européenne s’est mobilisée. Passant notamment par la case modification génétique pour être transformées en usine de production de produits pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires ou encore agrocarburants, ces algues OGM pourraient être déréglementées si la proposition de la Commission européenne faite en juillet 2023 était approuvée. Cet article est une première plongée dans un monde jusque-là passé inaperçu.

Journal
Droit
Amélioration variétale
Deux obtenteurs concrètement menacés par des brevets

Journal
Biopiraterie
Vers le séquençage du génome de 1,8 millions d’espèces

Journal
Économie
Essai en champ

