n°11 - juillet / août 2000

Partie Consommation et Economie

Par Eric MEUNIER

Publié le 01/07/2000

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SONDAGES – D’après un sondage Everest – La Presse – Banque Nationale, effectué en mai 2000 auprès de 305 PME agricoles canadienne, 44,8% estiment que cultiver des OGM fait courir des risques réels aux hommes, pourtant 28,2% en utilisent et 33,2% comptent le faire d’ici 2002. 88,4% sont favorables à l’étiquetage. 42,2% estiment qu’utiliser des OGM pourrait contaminer des populations animales et végétales. De tels résultats interrogent sur le degré de liberté ou de dépendance économique des agriculteurs canadiens.

AgraPress, 2768, 3 juillet 2000

D’après un sondage Ifop, réalisé auprès de 952 personnes en juillet 2000, 73% des français sont inquiets quant à la présence d’OGM dans l’alimentation. 65% estiment que le contrôle est impossible et 58% pensent que le développement des OGM est évitable.

Libération, 3 août 2000

ETATS-UNIS – Lumen Food avait annoncé en février qu’elle défendrait désormais l’agriculture biotechnologique. Greg Caton, le fondateur, avait même encouragé les autres firmes agro-alimentaires à suivre cette voie. Or, suite à un très grand nombre de protestations, Lumen Food a décidé d’arrêter sa campagne en faveur des biotechnologies. Ainsi, Lumen Food propose désormais une gamme très variée de produits garantis sans OGM et a réalisé une page web sur la certification non-OGM.

Cropchoice, 10 juillet 2000

D’après une étude du département américain à l’agriculture, publiée le 29 juin, 8 millions d’hectares de terres ont été ensemencées avec des maïs transgéniques résistants à la pyrale, en l’an 2000, contre 10 millions l’an passé. 9,5 millions d’hectares sont cultivés en coton transgénique (soit 61% des plantations), contre 8,2 millions d’hectares en 1999. Environ 16 millions d’hectares de soja (soit 54% du total des plantations) ont été ensemencés avec des OGM (contre 15 millions en 99).

Associated Press, 30 juin 2000

OGM et réduction de la biodiversité : Seminis, l’un des plus grand producteur de semences du monde, a annoncé que 2000 variétés, soit 25% de sa production totale, vont être supprimées du catalogue. Les marques principales de Seminis sont Asgrow Vegetable Seeds, Royal Sluis et Petoseed. Depuis 1994, Seminis a absorbé un très grand nombre des semenciers habituels des producteurs européens et américains. En concentrant les ventes sur les variétés les plus rentables, Seminis espère augmenter ses bénéfices. Ces gains sont réinvestis dans l’acquisition de nouveaux brevets sur des OGM, comme par exemple, les tomates sans pépins, les laitues, les choux et les papayes.

Cropchoice News, 28 juin 2000

ROYAUME-UNI – 25 producteurs de lait ont décidé de coopérer pour créer la première laiterie garantissant du lait sans OGM, dans la région de Burton-on-Trent. Afin de pouvoir produire 200 000 litres de lait par an en octobre 2001, le groupe, nommé Amelca, est actuellement à la recherche de 130 producteurs.

Farmers Weekly, 30 juin 2000

Novartis a informé Greenpeace (lettre à lire ici) qu’elle a cessé d’utiliser des OGM au niveau mondial, depuis le 30 juin 2000, pour ses produits alimentaires. Novartis continue en revanche sa production de semences transgéniques.

Communiqué de presse de Greenpeace

EuropaBio a annulé son congrès international annuel prévu en Ecosse. L’opposition exprimée en Grande Bretagne et le manque de sponsors sont les raisons principales de cette annulation. Pour en savoir plus sur EuropaBio, notamment les firmes semencières ou de l’agro-alimentaire qui en sont membres ainsi que leur chiffre d’affaire, consulter le site de l’association Transnationale.

De Volkskrant, 15 juillet 2000

Coexistence des filières

Le rapport intermédiaire de l’étude « pertinence et faisabilité d’une filière sans OGM » a été publié en novembre 1999. Cette étude de 20 mois (de mars 99 à octobre 2000), à l’initiative de la FNSEA, a été commandée et financée par 37 organismes de la filière agricole, des consommateurs, chambres d’agriculture, etc. Elle est réalisée par l’INRA et son coût est de 2,4 millions de francs. L’un des objectifs est d’ »améliorer l’information des consommateurs » et « accroître leur confiance ». L’autre objectif est d’ »étudier l’opportunité d’un avantage concurrentiel pour l’agriculture européenne » et de « contribuer au débat sur la réglementation ». Un des résultats de ce rapport intermédiaire est que 71% des consommateurs d’un échantillon restreint sont hostiles aux OGM, mais 34% en achèteraient si les produits étaient moins chers. 14% des consommateurs seraient prêts à payer plus chers les produits OGM. Inf’OGM a écrit (lire la lettre) au responsable de l’étude par rapport à la problématique générale de l’étude : N’eût-il pas été plus pertinent d’étudier le coût de la mise en place d’une filière OGM ? En effet, pour les opposants aux OGM, il est clair que ce sont les OGM qui provoquent un surcoût pour la mise en place d’une double filière. Malgré plusieurs demandes, nous attendons les réponses…

Coordinateur de l’étude : Egizio Valceschini – INRA, 16, rue Claude Bernard – 75231 Paris cedex 05.

Suite à un article paru dans la Tribune, le 31 mai 2000, intitulé « Maïsadour et Euralis font le grand écart sur les OGM », Inf’OGM a a écrit aux Conseils d’Administration de ces deux coopératives pour savoir comment elles comptaient éviter les phénomènes de contamination. Nous vous rendrons compte de leur réponse dans le prochain numéro.

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