CANADA – Saumons transgéniques, une étude relance le débat
Des chercheurs du Centre de Recherche en Aquaculture et Environnement de Vancouver ont comparé la croissance et la prédation de saumons transgéniques avec celles de saumons sauvages en piscine et en rivière (recréée artificiellement en laboratoire) [1]. En piscine, les saumons transgéniques sont trois fois plus longs que les sauvages et sont de plus grands prédateurs. Or, dans la “rivière”, les saumons GM sont seulement 20% plus longs que les sauvages, et la différence de prédation est moins grande. Les chercheurs concluent donc que les interactions entre le génotype et l’environnement peuvent influencer le phénotype d’organismes. Ces données remettent en cause une étude faisant état d’une disparition des saumons sauvages après 40 générations si des saumons GM s’échappaient de leur enclos (cf. Inf’OGM n°25, Poissons transgéniques : est-ce bien raisonnable ?). Difficile toutefois d’extrapoler ces résultats : d‘autres données sont donc nécessaires pour évaluer le risque environnemental réel.
[1] “Gene-environment interactions influence ecological consequences of transgenic animals”, Sundström L.F. et al., PNAS, 96(24), 2007, http://www.pnas.org/cgi/content/abs…