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Agriculture Bio, OGM : la coexistence à l’échelle locale est techniquement impossible

Par Eric MEUNIER

Publié le 31/03/2008, modifié le 27/02/2025

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Le programme européen SIGMÉA sur la coexistence des cultures GM et non GM, a présenté ses conclusions lors d’un colloque à Séville en novembre 2007. Dans les grandes lignes, les résultats portent sur le flux de gènes et un outil informatique mis en place pour évaluer la dispersion de pollen selon les réalités de paysages des zones de cultures [1]. Basés sur « une centaine de données issues d’expérimentations », les résultats montrent que la dispersion de pollen de maïs et de colza sur quelques dizaines de mètres est « maintenant bien connue ». Mais SIGMÉA a également « permis d’identifier et de quantifier des dispersions à longue distance (plusieurs centaines de mètres) pour le maïs et le rôle majeur de la persistance des repousses de colza dans le temps ». En utilisant le modèle informatique modélisant les flux de gènes selon une réalité géographique et climatique locale, SIGMÉA a permis de conclure que « en cas de très grande densité de maïs […], la séparation géographique entre cultures GM et conventionnelles est la solution raisonnable. Enfin, pour les filières telles que l’agriculture biologique, […] la coexistence à l’échelle locale est en revanche techniquement impossible dans la plupart des cas ». Des données qui devraient pouvoir servir au législateur dans sa réflexion actuelle sur le projet de loi en France.

[1Communiqué de presse Inra, 10 décembre 2007, http://www.inra.fr/presse/resultats…

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