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En Allemagne, Roumanie et Suède, disparition quasi totale des OGM transgéniques cultivés

Par Christophe NOISETTE

Publié le 23/09/2011, modifié le 10/07/2024

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Dans l’Union européenne, seulement huit pays (sur 27) cultivent commercialement des OGM. Les surfaces diminuent cependant régulièrement depuis 2009, sauf en Espagne et au Portugal où on assiste cette année à une augmentation relative.

En Espagne et au Portugal, les cultures de maïs Bt génétiquement modifiées ont un peu augmenté entre 2010 et 2011 [1]. Ce sont les pays qui à eux deux cultivent plus de 90% des cultures transgéniques dans l’Union européenne. Dans les autres pays, la tendance est plutôt conforme à ce qu’on évoquait en février 2011 : une baisse importante des surfaces consacrées aux plantes transgéniques, que ce soit le maïs Bt Mon810 ou la pomme de terre Amflora. Petit tour d’horizon des différentes données officielles récoltées. En 2011, et en supposant que les surfaces en maïs Bt en Pologne, Slovaquie et République tchèque n’ont pas évolué depuis 2010, on atteint un total de 114 229 hectares dans l’UE, soit une augmentation par rapport à 2010 (82 250 hectares ou 91 099 selon les chiffres retenus pour l’Espagne), augmentation clairement liée à l’Espagne et au Portugal, étant donné que les autres pays ont vu leurs surfaces diminuer.

En Roumanie, malgré le soutien aux OGM de la part des autorités gouvernementales dans les instances européennes, les cultures de maïs Bt ont encore diminué en 2011, passant de 823 hectares en 2010 à peine 600 hectares (588) [2], d’après les données officielles publiées par le ministère de l’Agriculture roumain. Les surfaces ne font que diminuer depuis 2008, où plus de 6000 hectares étaient cultivés avec du maïs Bt.

Dans notre dossier « Roumanie – cheval de Troie des OGM en Europe », rédigé en partenariat avec Inf’OMG, notre collègue roumain, nous expliquions déjà ce manque d’engouement pour ce maïs transgénique : « Le Mon810 est génétiquement modifié pour produire un insecticide contre la pyrale (Ostrinia nubilalis), un parasite qui n’a pas une présence significative en Roumanie. Cet OGM n’a donc pas vraiment d’intérêt pour les agriculteurs roumains. Par ailleurs, l’ONG Green Agent précise qu’en 2007, dans le comté de Lasi, le maïs Mon810 a très mal supporté la sécheresse ».

En Suède [3], les chiffres officiels permettent aussi de conclure à une baisse importante des cultures de pommes de terre OGM Amflora. C’est la deuxième année que ces pommes de terre sont autorisées à la culture, et déjà les surfaces apparaissent comme extrêmement réduites. La totalité des surfaces GM en Suède atteint seulement 25 hectares, répartis sur quatre champs (contre 103 hectares dans 20 champs en 2010).

En Allemagne [4], là encore, les surfaces cultivées avec des OGM diminuent fortement, pour se réduire à un champ de 2 hectares… contre 15 hectares en 2010 (soit une baisse de 87%, ce qui prouve au passage que les chiffres sont parfois trompeurs : il a en effet suffi qu’un ou deux agriculteurs changent d’avis pour provoquer cette baisse…). Les essais de PGM représentent, cette année, un peu moins de 7,4 hectares.

Selon le site du ministère allemand de l’Agriculture [5], la République tchèque n’aurait pas cultivé de pommes de terre Amflora en 2011. Interrogé par Inf’OGM, le ministère tchèque de l’Agriculture annonce n’avoir pas encore publié les données officielles pour 2011. Reste que du maïs Mon810 a dû être cultivé dans ce pays. De même, pour la Slovaquie et la Pologne, nous n’avons pas encore pu nous procurer les données officielles. 

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