Sense about Science : les pro-PGM s’expriment

Début 2009, une brochure anglaise intitulée « Making sense about science » était publiée par une fondation caritative Sense about Science afin d’expliquer à tout un chacun les avantages des plantes transgéniques. Cette brochure a reçu le soutien de centres de recherche impliqués dans le développement des PGM comme le Centre John Innes ou le Conseil de recherche en Biotechnologie et Sciences Biologiques. Mais une polémique a depuis surgi quant à l’absence de transparence sur les liens entre des auteurs de cette brochure et des entreprises de biotechnologie, liens qui auraient mérité d’être déclarés [1]. A titre d’exemples de cette absence de transparence, le cas de Vivien Moses dont la biographie présentée dans l’ouvrage fait bien mention de son poste de professeur au King’s College de Londres mais pas de son mandat d’administrateur de CropGen, un groupe de lobby sur les biotechnologies. Il n’est également pas fait mention des soutiens financiers que le Centre John Innes reçoit d’entreprises de biotechnologie.

Dans le cas de cette brochure, la critique porte donc clairement sur l’absence d’information quant à certains rédacteurs et organismes ayant contribué à sa rédaction. Ce manque de transparence pose effectivement question et les réponses apportées par les personnes concernées ne sont pas satisfaisantes. Ainsi, Vivien Moses explique que « si Sense about Science m’avait demandé (ils ne l’ont pas fait et j’ai présumé qu’ils savaient puisque je fus un de leur conseiller durant plusieurs années), j’aurais suggéré Professeur au King’s College et administrateur de CropGen ». Du côté de Sense about Science, Tracey Brown, directeur, explique que la brochure est intéressée par le parcours scientifique des contributeurs. Toujours est-il que si les Pro-OGM ont mis en place un outil d’information en faveur des PGM, ils ont également saisi l’occasion de montrer leur manque de rigueur quant à la transparence nécessaire dans un débat comme celui là.