Autorisation
Transgenèse, Crispr/Cas9, ARNi… package total pour deux maïs OGM !
Le 2 juillet 2024, la Commission européenne autorisait l’importation dans l’Union européenne de deux maïs génétiquement modifiés par Corteva. Destinés à être utilisés dans les filières alimentaires humaine ou animale, ces deux maïs concentrent plusieurs points clés du dossier OGM : protocole technique complexe, utilisation de plusieurs outils comme des transgènes ou Crispr/Cas, production d’un nouveau type de protéine insecticide, d’ARN interférent… Résultat ? Deux maïs aux caractéristiques habituelles : tolérance aux herbicides et production d’insecticides.
Acquisition de résistance
25 ans plus tard, les OGM insecticides face à la résistance des insectes
43 détections d’insectes ayant acquis une résistance aux protéines Bt censées les tuer ont été répertoriées, en 2023, dans un article scientifique. 43 cas sur 73 étudiés, soit plus de la moitié. Pour les auteurs de l’article, l’utilisation des OGM insecticides a été couronnée de succès car ayant permis, dans plusieurs cas, de réduire voire éradiquer localement des insectes ravageurs. Mais des échecs du fait des résistances sont également apparues. Les auteurs estiment que l’avenir est à une combinaison de technologie, à l’instar de l’interférence à ARN.
Environnement
Acquisition de résistance
En Espagne, des insectes commencent-ils à résister au maïs OGM ?
Depuis près de quinze ans, les experts européens et français recommandent à Bayer d’améliorer la surveillance environnementale des cultures commerciales de maïs Mon810 en Espagne et au Portugal. Cette amélioration est nécessaire, estiment-ils, pour éviter que des insectes cibles, comme la pyrale du maïs et la sésamie, ne développent des résistances à l’insecticide produit par ce maïs transgénique. Mais, d’année en année, Bayer ne répond que partiellement à ces demandes. Pourtant, les inquiétudes deviennent de plus en plus sérieuses et concrètes, comme le montre le dernier avis de l’AESA, sorti en août 2024.
Biologie synthétique
Belgique : des vers transgéniques au comportement modifié
En octobre 2023, un consortium public/privé, sous la responsabilité de l’université de Namur (Belgique), inaugurait le projet européen BABots (en anglais : Biological Animal roBots). Le premier Babot actuellement en cours de construction par ce consortium est un nématode génétiquement modifié censé être piloté comme un robot. Pourtant, ces vers ne sont pas réellement pilotés et sont, en fait, loin d’être des robots. Ce projet s’inscrit dans la logique de la convergence des technologies connues sous le nom de BANG (pour Bit, Atome, Neurone et Gène).
Acquisition de résistance
Catalogne : les colzas OGM Clearfield n’ont pas de meilleurs rendements
En Espagne, l’Institut public d’agronomie Irta mène régulièrement des évaluations de plusieurs variétés de colza. Récemment, ils ont introduit dans leur évaluation des variétés de colza Clearfield, des variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) par mutagenèse in vitro. Résultat : ces OGM, cultivés commercialement en Europe hors du cadre légal, n’ont pas de meilleurs rendements que leurs homologues conventionnels.
Brevets
Conflit autour d’une tomate violette
Menacé par des brevets appartenant à l’entreprise anglaise Norfolk Plant Sciences, le semencier étasunien Baker Creek Heirloom Seed a décidé de retirer de son catalogue 2024 une tomate dite « violette » ou « pourpre », riche en antioxydants. Ce conflit entre semenciers a pour base un brevet de Norfolk sur une tomate transgénique non autorisée dans l’Union européenne.
Nouvelles techniques (OGM/NTG)
Le pool de gènes des obtenteurs : un piège sémantique ?
Biologie synthétique
Nouvelles techniques de manipulation du vivant, pour qui ? Pour quoi ?
Mutagénèse
Des plantes mutantes dans nos assiettes
Transgénèse