FRANCE – Faucheurs, semeurs, inspecteurs, tous contre les cultures transgéniques
Le 17 juin 2006, des militants anti-OGM ont détruit un champ de maïs transgénique à Ouzouer-sous-Bellegarde (Loiret), avant d’y replanter du maïs non-GM. La police a arrêté 42 militants pour une garde-à-vue [1].
Quelques dizaines de personnes ont répandu le 4 juin 2006 des semences de maïs bio sur une parcelle OGM à Daux (près de Toulouse) afin de perturber l’essai de maïs GM et d’informer la population [2].
Le 9 juin 2006, des militants de Greenpeace, de la Confédération paysanne et des Faucheurs volontaires se sont à nouveau rassemblés devant le site de stockage de semences de Monsanto à Trèbes (Aude) afin de protester contre la commercialisation de semences GM. Monsanto célébrait ce jour les 30 ans de son implantation en France. Selon Greenpeace, “le plus épais mystère plane sur les activités réelles du site Monsanto de Trèbes”.
Procès d’Orléans – Le 16 mai 2006, l’avocate générale Marie-Odile Bor a requis devant la cour d’appel d’Orléans, des peines plus lourdes qu’en première audience. Et le 27 juin 2006, date du délibéré, la Cour condamnait Jean-Emile Sanchez à deux mois ferme et les 48 autres Faucheurs à deux mois avec sursis. Pour l’avocate générale, “il faut recentrer le débat sur l’action pénale commise par les prévenus. Ce n’est pas le procès des OGM. […] La controverse persiste quant à la dangerosité des OGM, et il n’y a pas de traces de preuves de danger actuel”.
Lire les témoignages de la défense : http://www.monde-solidaire.org/spip… et http://www.monde-solidaire.org/spip…
Lire les témoignages de la partie civile : http://www.monde-solidaire.org/spip…
Greenpeace avait lancé les “Détectives des villes”, qui détectaient la présence des OGM sur les étals des supermarchés. Fin juin 2006, Greenpeace récidive avec les “Détectives des Champs OGM” [3] en proposant des tests pour détecter la présence du maïs MON810. Il ne s’agit pas de tester la contamination des parcelles, mais bien les parcelles commerciales semées entièrement en MON810. Deux parcelles ont déjà été localisées : elles sont répertoriées de façon précise sur le site de Greenpeace.
[1] Collectif 45 sans OGM, collectif45sansogm[at]laposte.net