Persistance des transgènes
D’après une étude publiée le 18 janvier 2004 sur le site internet de la revue Nature Biotechnology, certains gènes introduits dans le soja transgénique subsistent à l’issue de la digestion dans l’intestin grêle de l’homme, notamment le gène “epsps” conférant une tolérance au glyphosate. Ces gènes disparaissent cependant après le passage dans le gros intestin. L’auteur de l’étude, le professeur T. Netherwood (Université de Newcastle) estime que ces résultats “devraient être pris en compte à l’avenir lors de la définition de normes de sécurité pour les aliments transgéniques”. Or ces gènes qui persistent dans l’intestin pourraient se transférer aux microorganismes présents naturellement dans le corps humain et augmenter le nombre de micro-organismes pathogènes résistants aux médicaments. L’auteur cite aussi deux autres études antérieures qui corroborent ses résultats : des travaux publiés en 2001 dans la revue European Food Research and Technology avaient montré que des séquences d’ADN d’origine végétale avaient été retrouvées dans les tissus de poulets et dans des lymphocytes de vaches nourries avec du maïs génétiquement modifié ou du maïs non-OGM. De même, E.H. Chowdhury avait démontré un tel passage de protéine ou d’ADN transgénique chez le cochon (cf. Inf’OGM n°47).