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Les Français en faveur d’un étiquetage des produits animaux « nourris sans OGM »

Par Christophe NOISETTE

Publié le 22/01/2009, modifié le 27/02/2025

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Les Fermiers de Loué qui depuis plus de dix ans mènent une politique de « sans OGM » pour l’alimentation de leurs volailles, viennent de rendre public un sondage qui confirme leur stratégie. Selon ce sondage, réalisé par l’institut Efficience 3 en janvier 2009 [1], 93 % des sondés estiment « qu’il est anormal que les producteurs qui donnent de la nourriture contenant des OGM à leurs animaux n’[aient] aucune obligation de le mentionner sur les produits (viandes, lait, œufs…) » et 76 % d’entre eux estiment « anormal que les producteurs qui ont fait le choix pour leurs animaux d’une alimentation ne contenant pas d’OGM n’aient pas le droit d’en informer les consommateurs » [2]. « Les Français veulent savoir », conclut le communiqué de presse des Fermiers de Loué, qui souligne que le projet d’étiquetage avec la mention « nourri sans OGM minimum garanti 99,1% » sur la viande, les oeufs, le lait, et les produits laitiers recueille 86% d’avis favorables. Il indique aussi que 74% des responsables des achats du foyer (71% toutes personnes interrogées confondues) seraient plutôt prêts à choisir des produits étiquetés de la sorte. Les résultats montrent également que « 88% des Français estiment que les productions label rouge, biologique, sous indication géographique ou appellation d’origine contrôlée devraient obligatoirement faire figurer cette mention ».
En parallèle, plusieurs responsables d’association, en lien avec des producteurs, sont en train de mettre en place un affichage positif [3], non basé sur la mention « sans OGM ». En effet, précisent-ils, si « sans OGM » signifie 0,9%, sans autre précision, c’est la meilleure façon de tuer le « sans OGM ». Ainsi, « pour le seuil de contamination, plutôt qu’un chiffre fixe […] l’idée est de partir d’un taux réalisable sans surcoût excessif, pour arriver, en quelques années, suivant un plan de progrès élaboré par l’association porteuse de la marque, avec les distributeurs concernés, à un taux inférieur au quantifiable. Le seuil de départ proposé par le GIET, suite à différentes discussions avec des producteurs, experts et distributeurs, est de 0,5%, ce qui permet de se démarquer clairement du 0,9% européen ».

[1Cette étude a été réalisée du 27 au 29 janvier 2009 auprès d’un échantillon de 1.004 personnes.

[2http://www.loue.fr/sans_OGM.asp, dans un communiqué du 22 janvier 2009

[3Inf’OGM n°97, mars / avril 2009, Pour une labellisation des produits animaux vis-à-vis des OGM

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